La communication du lobby pro Lyon Turin est basée sur le concept fort efficace de la « PRÉSENTATION FAVORABLE ». Cette expression, utilisée par le PDG de Tunnel Euralpin Lyon Turin, TELT, devant les caméras de France 3, camoufle les « erreurs » volontaires ou involontaires qui polluent l’argumentaire du lobby.
Alors que le gouvernement italien s’interroge sur l’utilité du projet et souhaite rediscuter son financement, un échelon a été franchi. Ce concept a été employé par Madame Elisabeth Borne pour mettre la pression sur l’Italie.
Dans le communiqué du 8 mars, La Ministre des transports, indique :
« La France réaffirme
son attachement au respect des engagements pris et des délais de réalisation.
La réalisation du tunnel transfrontalier
Lyon-Turin et de ses accès français ont été inscrits dans la programmation des
investissements figurant dans le projet de loi d’orientation des mobilités,
actuellement examiné au Sénat. La Ministre chargée des Transports a par
ailleurs engagé un travail approfondi avec les collectivités locales pour la
réalisation des accès français. »
Or ce sujet est uniquement abordé dans l’exposé des motifs de cette Loi d’Orientation des Mobilités, ce qui évite tout engagement de l’état français, notamment en matière de financement. Dans cet exposé, il est proposé de « poursuivre la réflexion sur les accès français ». On est bien loin d’une inscription dans la programmation des investissements.
Par ailleurs, le 6 mars, après examen de cette loi, qui exclut le financement du projet Lyon Turin, les sénateurs titrent « une programmation non financée » et tirent « la sonnette d’alarme sur la sincérité de cette programmation « au rabais » dont le financement n’apparaît à ce jour pas assuré ».
Cette tentative de désinformation a parfaitement réussi puisque cet élément a échappé à l’ensemble des journalistes français.
