UTILISONS LES INFRASTRUCTURES EXISTANTES

Auteurs, Projet

LYON TURIN C’EST POLITIQUE ! CIRCULEZ Y A RIEN A ANALYSER !

LYON TURIN C’EST POLITIQUE ! CIRCULEZ Y A RIEN A ANALYSER !

Nous continuons d’analyser l’incroyable audition par la commission du Sénat de Monsieur Hubert Du Mesnil président de TELT Tunnel Alpin Euralpin. Ainsi les gentils sénateurs entérinent sans réagir que le projet de liaison ferroviaire s’exonère d’analyse de rentabilité et donc se décide en dehors du contexte légal (*).

Rentabilité du tunnel et prévisions de trafic : il n’y a plus de pilote dans l’avion euh… dans le train ! «Sur la question de rentabilité, j’avoue je ne me sens pas capable de dire quelle est la courbe de trafic qui peut justifier le tunnel et si on s’écarte de cette courbe est-ce qu’il faut ne plus le faire »

« Je suis totalement incapable de faire ces prévisions. Je considère que c’est pas à moi à les faire, c’est pas ma compétence, c’est pas ma responsabilité. »

Le Lyon Turin est au-dessus de tout cela. Les études ne doivent pas dicter une décision politique : « Je pense qu’il faut faire ces études, mais il ne faut pas attendre de ces études qu’elles dictent une décision qui me semble –t’il a quand même beaucoup un caractère politique

Le sénateur Olivier Jacquin confirme que la rationalité économique ne concerne pas ce projet : « Dans ce projet qui est véritablement politique, la rationalité économique stricte peut être questionnée. »

Depuis des années, les opposants français et italiens démontrent que les prévisions de trafic qui ont conduit à la déclaration d’utilité publique du projet étaient largement surévaluées.

Depuis 2009, la Cour des Comptes française alerte l’état français sur l’absence de rentabilité socio-économique et les incertitudes liées aux coûts. En 2020, la Cour des Comptes Européenne établit le caractère erroné des projections de trafic de fret et met en cause la viabilité à long terme de la liaison.

Tout ce travail, ces arguments se révèlent inutiles. En effet le projet politique Lyon Turin est au-dessus de tout cela et s’exonère de ces arguments bassement raisonnables ou logiques.

Amis opposants, cessons d’analyser et réfléchir ! Le seul argument efficace face à une décision politique irraisonnée c’est NON !

Je vous invite à prendre un peu de temps pour écouter et /ou lire les extraits.

« Sur la question de rentabilité, j’avoue je ne me sens pas capable de dire quelle est la courbe de trafic qui peut justifier le tunnel et si on s’écarte de cette courbe est-ce qu’il faut ne plus le faire.

Donc je regarde avec beaucoup d’humilité ce qui s’est passé. Il y a eu la crise financière de 2008. Le trafic a baissé. Donc on a dit puisque le trafic baisse le projet ne se justifie plus et puis au bout de deux ou trois ans le trafic est reparti à la croissance. Donc là on a à nouveau une situation difficile. Quel sera le trafic finalement en 2020 en 2021 tel qu’il résultera de la crise actuelle ? On voit bien la baisse de la croissance économique incontestable. Est-ce que c’est une baisse durable est ce qu’elle va reprendre dans trois quatre ans. Je suis totalement incapable de faire ces prévisions. Je considère que c’est pas à moi à les faire, c’est pas ma compétence, c’est pas ma responsabilité. Je pense qu’il faut que tout le monde aborde avec beaucoup de prudence cette question-là. Ce n’est pas parce que les chiffres donnent un pourcentage de croissance de camions qu’il faut conclure que forcément le tunnel doit être fait ou pas fait.

Je pense qu’il faut faire ces études, mais il ne faut pas attendre de ces études qu’elles dictent une décision qui me semble –t’il a quand même beaucoup un caractère politique.»

« Dans ce projet qui est véritablement politique, la rationalité économique stricte peut être questionnée. »

La vidéo :

http://videos.senat.fr/video.2106315_60239e2703cc9.audition-de-m-hubert-du-mesnil-president-de-la-societe-tunnel-euralpin-lyon-turin-telt-sur-le-p?timecode=4081000

(*) Arrêt d’Assemblée du Conseil d’Etat du 28 mai 1971 “une opération ne peut être légalement déclarée d’utilité publique que si les atteintes à la propriété privée, le coût financier, les inconvénients d’ordre social, la mise en cause de la protection et de la valorisation de l’environnement, et l’atteinte éventuelle à d’autres intérêts publics qu’elle comporte ne sont pas excessifs eu égard à l”intérêt qu’elle présente“.