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Chiffres, Projet

La ministre fait le point : Le tunnel Lyon Turin n’est pas financé et les accès sont reportés

Au Sénat, la Ministre des transports, Madame Elisabeth Borne précise la situation du projet Lyon Turin, en réponse au sénateur Monsieur Guillaume Gontard, le 31 mars 2018

Nous vous proposons une lecture commentée de cette déclaration

1/ Le tunnel, c’est-à-dire la réalisation de la section transfrontalière, est séparé de l’aménagement des accès de Lyon Saint Exupéry à Saint Jean de Maurienne qualifiés « d’éventuels accès ». Le Lyon Turin deviendrait donc le projet Saint Jean de Maurienne – Suse.

E Borne : « Il y a deux sujets distincts la réalisation du tunnel lui-même et l’aménagement éventuel des accès.»

2/ Les travaux définitifs n’ont pas commencé

E Borne : « S’agissant du tunnel… les travaux de reconnaissances sont désormais réalisés à plus de 75% avec plus de 23 km percés à ce jour. Les travaux définitifs du tunnel devraient être lancés au cours de l’année 2018.»

3/ Le coût de la section transfrontalière  est estimé à 10 milliards (25% de 10 : 2.5 Mds d’€) alors que la certification des coûts annonce 8.6 milliards d’euros

E Borne : « La France porte ce projet à hauteur de 25%, ce qui n’est pas rien, je dois dire, sur un projet de 2.5 milliards d’euros.»

4/ Le financement de la section transfrontalière ne proviendra pas de l’AFITF et n’existe pas encore

L’AFITF est l’Agence de Financement des Infrastructures de transports de France

E Borne : « L’enjeu c’est bien que la réalisation du projet ne vienne pas peser sur les ressources de l’AFITF au détriment des projets d’une dimension plus habituelle ou en tous cas des projets qui sont utiles pour le quotidien de nos concitoyens. Et donc c’est dans cet état d’esprit qu’une réflexion a été engagée avec nos collègues italiens pour mettre en place une société de projet qui tirerait ses ressources notamment des tarifications existantes sur les autoroutes et donc ne viendrait pas obérer les capacités de financement pour les autres projets. »

5/ La remontée du trafic ferroviaire est un préalable aux travaux d’aménagement des accès ce qui reporte largement ces infrastructures. Le mot aménagement semble écarter la réalisation de nouvelles infrastructures

E Borne : « Et s’agissant des accès le constat que l’on fait c’est que les lignes actuelles ont supporté par le passé un trafic qui doit être du triple de ce qu’il est aujourd’hui et qu’il est préférable d’attendre de regarder les perspectives de remontée ou la réalité de la remontée du trafic avant d’engager des travaux couteux pour l’aménagement des accès. »

La question de Guillaume Gontard : Vidéo Sénat

La réponse d’Elisabeth Borne : Vidéo Sénat